Vous envisagez de vous lancer dans une activité d’Hôtellerie restauration ? Ce domaine présente des spécificités qui lui sont propres, en lien, notamment, avec la réglementation que tout investisseur doit nécessairement connaître pour mener à bien son projet de création ou de reprise d’un hôtel en France. Nous vous invitons, dans cet article, à découvrir les conditions à respecter, ainsi que les aspects juridiques, économiques et financiers à maîtriser pour ouvrir ou reprendre un hôtel.
Quelles conditions pour ouvrir un hôtel ?
Avant de choisir votre hôtel parmi une panoplie d’hôtels à vendre, vous devez connaître les conditions à respecter. En effet, lorsque l’hôtel est destiné à accueillir du public, sachez que vous aurez à respecter de multiples normes, dont des normes relatives à l’incendie, à l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite, à la sécurité du public, etc.
Si les locaux ne sont pas destinés à l’hôtellerie, des travaux seront à entreprendre pour se conformer aux normes précitées. Mais avant d’entamer les travaux, vous devrez obtenir une autorisation de travaux ou un permis de construire, le cas échéant, auprès de la commune.
Par ailleurs, la vente d’alcool dans le restaurant de l’hôtel pendant les repas est subordonnée à l’obtention d’une licence. Cette dernière nécessite de suivre une formation spécifique.
Au moins 15 jours avant l’ouverture de l’hôtel, il convient de faire une déclaration en mairie, suivie d’une déclaration auprès de la préfecture du département dans lequel est situé l’hôtel.
Une fois l’hôtel ouvert, une réglementation très spécifique devra s’appliquer en matière d’affichage des prix, de remise d’une note d’hôtel aux clients, de tenue d’un registre de police…
Les aspects juridiques
Sur le plan juridique, l’ouverture d’un hôtel peut se réaliser en nom propre ou en société.
En nom propre, vous pouvez choisir entre deux statuts, à savoir, la micro entreprise ou l’entreprise individuelle classique, notamment s’il s’agit d’un petit hôtel.
Dans ce cas de figure, et en tant que dirigeant, vous serez responsable des dettes professionnelles sur votre patrimoine personnel.
En société unipersonnelle (EURL et SASU) ou pluripersonnelle (SARL, SAS), vous aurez, préalablement, à rédiger les statuts et vous pourrez limiter le montant de la responsabilité au montant des apports effectués.
Il convient de souligner que le statut juridique de société s’avère plus adapté à un hôtel de moyenne ou de grande envergure. En revanche, la constitution d’une société et son fonctionnement sont plus coûteux, en comparaison avec une entreprise individuelle.
Les aspects économiques et financiers
Sur le plan économique et financier, le projet d’ouverture ou de reprise d’un hôtel nécessite l’établissement d’un business plan, de manière à anticiper les recettes attendues (location des chambres, restauration des clients…), ainsi que les dépenses (remboursements des dettes, rémunération du personnel, fiscalité, assurances, publicité…).
La reprise d’un hôtel
En optant pour la reprise d’un hôtel, l’investisseur disposera immédiatement d’une clientèle existante et d’une organisation mise en place par l’ancien propriétaire. C’est ce qui justifie, d’ailleurs, le coût généralement plus élevé qu’une création.
La reprise d’un hôtel se réalise de deux manières : que ce soit par le rachat du fonds ou par le rachat des parts sociales ou des actions de la société.
Le coût d’une reprise d’hôtel est déterminé en fonction de multiples éléments :
- chiffre d’affaires ;
- rentabilité ;
- secteur géographique ;
- etc.
Le classement en hôtel de tourisme
Pour aspirer à une amélioration de sa notoriété, le dirigeant peut demander de classer son établissement en hôtel de tourisme. Demande à réaliser en ligne auprès d’« atout France ».
Une fois la visite de l’hôtel effectuée par l’organisme accrédité, il attribuera entre 1 et 5 étoiles en fonction de la qualité des équipements et des services proposés et de la conformité aux normes d’accessibilité et aux mesures relatives au développement durable.
Il convient de noter que le classement est obtenu pour une durée de cinq ans, avec possibilité de renouvellement, suite à une procédure identique. Quel que soit le classement obtenu, le dirigeant est tenu d’en afficher le résultat.